7. Sœur

Goutant aux jours heureux,
Partageant le bonheur,
Les astres s’organisaient autour de ma lumière,
Se baignant dans mes rayons chaleureux.

Un jour, comme tant d’autres,
Chacun profitait de la chaleur de l’été,
Elle m’a rejoint.

Ce matin-là,
le soleil et la lune se sont réunis
Lui faisant découvrir le monde.

Son sourire avait cet éclat des beaux jours,
Ses yeux brillaient des étoiles qu’elle venait de quitter.

Elle et moi,
Nous n’étions pas là pour changer le monde
Mais le vivre ensemble, simplement.

Suspendus dans le temps,
Le ciel s’est obscurci…
Les tornades déchainées,
En un vent violent ont soufflé sur nos corps fébriles.

Droit, face au vent,
Nous avons crié,
Main dans la main,
Très peu plié,
Mais crié et encore crié…

Le vent s’est enfin calmé,
Nous nous sommes regardés et avons souri d’être toujours en-vie.

Depuis, les torrents nous semble être des rivières.
Nos visages,
Sculptés des empreintes de l’eau,
Sont des livres ouverts pour nos enfants.

Sister

Savoring happy days,
Sharing happiness,
The stars organized themselves around my light,
Bathing in my warm rays.

One day, like many others,
Each one was enjoying the warmth of summer,
She joined me.

That morning,
The sun and moon reunited,
Letting her discover the world.

Her smile had the sparkle of beautiful days,
Her eyes shone with the stars she had just left.

She and I,
We weren’t there to change the world,
But to live it together, simply.

Suspended in time,
The sky darkened…
The unleashed tornadoes,
In a violent wind blew on our feverish bodies.

Straight, facing the wind,
We cried out,
Hand in hand,
Barely bent,
But cried out and cried out again…

The wind finally calmed down,
We looked at each other and smiled to still be alive.

Since then, the torrents seem like rivers to us.
Our faces,
Sculpted with the imprints of water,
Open books for our children.

David – Poésie

J’ai écrit ce poème à l’occasion du quarantième anniversaire de ma petite sœur, Aurélie.
Son âme et la mienne, ont tellement voyagé pour arriver ici.
Elle est aussi importante pour moi que l’eau dans le sillon qui nous permet de les nommer « rivière ».

Le podcast en lien avec ce poème est à écouter ici : 

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