FR
J’ai pleuré, oui, j’ai pleuré.
Pas de regret, pas de tristesse.
Le cœur a lui aussi besoin de pleurer parfois.
J’ai pleuré d’Être au monde.
Du temps qui m’échappe, depuis, sans réellement le comprendre.
J’ai aimé et j’ai donc pleuré.
J’ai pleuré et j’ai donc vécu.
J’ai été, je suis, je serai, encore un peu j’espère, au milieu de quelques larmes.
Offertes au monde, celui des oiseaux chantant pour guérir les cœurs de leurs armes.
Tombées au sol de la folie des hommes et des blessures des femmes.
J’ai pleuré, oui, j’ai pleuré.
De joie bien sûr, des rires partagés.
Pleuré d’un amour Divin, évanescent dans les brumes de l’esprit.
J’ai pleuré de la haine qui a tout fait déborder, renversé mon cœur sur un tapis terne de feuilles séchées.
Ah, l’automne, tu le sais, est ma saison préférée.
Encore et pour toujours, alors j’ai pleuré.
EN
I have wept, yes, I have wept.
No regret, no sorrow kept.
The heart, too, must sometimes weep.
I wept at being in this world so deep.
At time that slips away, beyond my grasp to know.
I loved, and thus I wept below.
I wept, and thus I lived and breathed.
I was, I am, I shall be still, a little longer, wreathed In tears that fall like offerings to the earth,
To birds whose songs heal wounded hearts of worth,
Their tears fallen to the ground, Where human madness and women’s wounds are found.
I have wept, yes, I have wept.
From joy, of course, from laughter shared and kept.
Wept for a Divine love, evanescent in the mist of mind.
I wept when hatred overflowed, unkind,
And spilled my heart upon a dull carpet of autumn leaves, now dried.
Ah, autumn—you know well—my season, glorified.
Still and forever, so I wept, I cried.
