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    71. Invisible beauté

    FR

    Ce monde ne fut point conçu pour nous,
    Nous, amants des vers, chantres d’idéaux trop doux.
    L’invisible beauté, nous la louons en silence,
    Marions les symboles en une secrète danse.

    Respirons, courons, aimons en vrais mortels,
    Mais unique, dans un rêve éternel.

    Nous inhalons l’éther, non pour survivre,
    Mais pour trouver la force de chasser les vents, les offrir, libres.
    Notre amour est intense, jusqu’au dernier souffle,
    À jamais fidèle, même quand la vie s’essouffle.

    Les passions nous sont étrangères,
    Feux des cœurs éphémères,
    Nous demeurons, au-delà des contraires.

    EN

    This world was not designed for us,
    We, lovers of verse, dreamers of ideals too soft.
    Invisible beauty, we praise it in silence,
    Uniting symbols in a secret dance.

    We breathe, we run, we love as true mortals,
    Yet uniquely, within an eternal dream.

    We inhale the ether, not merely to survive,
    But to find the strength to chase the winds, to set them free.
    Our love is intense, until the last breath,
    Ever faithful, even as life fades.

    Passions are foreign to us,
    Fires of ephemeral hearts,
    We remain, beyond opposites entwined.

    David – Poésie

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    70. Fruits

    FR
    J’avais peur de t’aimer,
    Tellement peur de ne plus avoir les faveurs de tes yeux, offertes au temps meurtrier.
    J’avais peur que nos mots se ternissent,
    Que la saveur de nos moments aient le goût d’un fruit devenu trop mûr et triste.

    Je voulais te garder,
    Mais au fond,
    Je savais que tu ne pouvais être cette moitié de moi…

    Entière, tu aimes courir après le vent,
    Laisser ton parfum sur des oreillers de coton et de plumes de lits que tu ne connais pas.
    Offrir au vent la légèreté de tes cheveux sans penser aux lendemains,
    Te perdre sur une boule bleue que tu imagine sans fin.

    Quand tes yeux se fermeront et que le temps sera devenu ta dernière demeure,
    Ne crie pas mon nom dans les méandres de l’univers,
    Je serais déjà là, t’attendant depuis l’éternité d’un cœur amant et sincère.

    Alors les vents contraires,
    Les parfums entêtants,
    Les champs de fleurs sauvages,
    Les majestueuses mers et montagnes que tu admirais tant,
    Les matins âpres et la gravité qui t’appelle à elle, sans cesse,
    ne seront devenu que des vieux fruits trop murs sur lesquels nous regarderons pousser l’arbre de notre destiné.

     

    EN
    I was afraid to love you,
    So afraid that your gaze, once kind, might drift away with time’s merciless touch.
    I was afraid our words would dull,
    That the taste of our moments would linger like fruit grown too ripe, too sad.

    I wanted to keep you,
    But deep down,
    I knew you could never be that other half of me…

    Whole, you love to chase the wind,
    To leave your scent on pillows of cotton and feathers in beds unknown.
    To offer the breeze the lightness of your hair, carefree of tomorrows,
    To lose yourself on a blue sphere you imagine boundless.

    When your eyes finally close and time becomes your last dwelling,
    Do not call my name from the universe’s depths,
    I will already be there, waiting for you since the eternity of a loving, honest heart.

    Then the opposing winds,
    The intoxicating scents,
    The fields of wildflowers,
    The majestic seas and mountains you so admired,
    The bitter mornings and gravity’s endless pull,
    will become nothing but old, overripe fruit, beneath which we’ll watch the tree of our fate grow.

    David – Poésie

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    69. Renaissance

    FR
    Le ciel couleur terre,
    s’étale vers un horizon de jaune, d’orange et de rouge,
    Le bois lui faisant face pour unique témoin.

    Dans mon vêtement de marron et de noir,
    Je regarde par la fenêtre la brume épaisse
    Se fondre dans le temps.

    Les feuilles mortes tapissent le sol meurtri,
    Soignent la terre
    Et la fertilise d’un prochain printemps qui arrivera,

    Certain.

    EN
    The earth-colored sky,
    Stretches toward a horizon of yellow, orange and red,
    The woods facing it as sole witness.

    In my garments of brown and black,
    I watch through the window as the thick mist
    Melts into time.

    Dead leaves carpet the wounded ground,
    Heal the earth
    And fertilize it for the next spring that will come,

    Certain.

    David – Poésie

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    Le cœur, l’as tu trouvé uniquement sur terre ?

    The heart, have you found it only on earth?

    David – Poète & Philosophe

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    68. Air

    FR
    Le jour, je me glisse dans tes yeux,
    M’y perdant, amant silencieux.
    Mon âme doucement se balance,
    Dans ce regard qui me dispense.

    Les heures et les mots s’effacent,
    Laissant nos silences sur leur trace.
    Je me nourris de ton sourire,
    Dans l’extase qui nous inspire.

    Baigné dans les rayons de ton rire clair,
    Mes lèvres s’humectent de ton air
    Où ta joie, comme une source pure,
    Se déverse en mon âme souhaitant vivre entièrement ton aventure.

    Te sentant triste, mon cœur bascule dans l’ombre,
    Au creux de ta chambre, où les peines s’encombrent.
    Dans l’étreinte de mes bras, je te murmure tout bas
    Ces mots qui guérissent : « Plus rien ne te blessera. »

    Je t’offrirai ce monde que tu n’as jamais eu,
    Ces trésors d’amour, ces moments inattendus.
    L’amour que tu mérites, celui auquel tu aspires,
    Je te le donnerai, pur, sans le moindre soupir.

    Dans cet air que nous partageons désormais,
    Nos âmes s’enlacent dans un souffle parfait.
    Vieillissant ensemble, enfin réconciliées,
    Dans cette danse éternelle des retrouvailles sacrées.

    Sous les voûtes du temps qui doucement s’écoule,
    Nos cœurs battent à l’unisson dans cette houle.
    Et dans ce refuge où nos destins s’assemblent,
    L’amour nous berce, nous protège, enfin nous rassemble.

     

    EN
    By day, I drift into your gaze,
    Lost in love’s silent, tender maze.
    My soul gently sways, content and free,
    Within this look you grant to me.

    Time and words both fade away,
    Leaving silence where they lay.
    I feast upon your gentle smile,
    In rapture that lasts all the while.

    Bathed in rays of your bright laughter,
    Your breath I taste, now and after.
    Where your joy, like purest spring,
    Fills my soul, yearning to experience everything.

    When sadness claims you, my heart dims too,
    In your room where sorrows gather, blue.
    In my embrace, I whisper low
    These healing words: « No harm shall flow. »

    I’ll give you worlds you’ve never known,
    Love’s treasures, moments yet unshown.
    The love you yearn for, deserve to find,
    I’ll give you pure, with peaceful mind.

    In this air we now both share,
    Our souls entwine beyond compare.
    Aging together, at last at peace,
    In sacred dance that shall not cease.

    Beneath time’s arches, flowing slow,
    Our hearts beat one within life’s flow.
    And in this haven where fates combine,
    Love cradles us, at last divine.

    David – Poésie

    Voici un de mes très ancien poème, retrouvé dans un cahier oublié et jamais diffusé, écrit en juin 2009