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    La marche est un art, une méditation en mouvement, une façon d’habiter le monde avec plus de lenteur et d’attention. De nombreux auteurs ont célébré les vertus de la promenade : Rousseau, Thoreau, Nietzsche, Walter Benjamin, chacun à sa manière, a vu dans la marche une activité essentielle, presque philosophique. C’est dans cette lignée que s’inscrit Karl Gottlob Schelle, auteur du XIXe siècle, qui livre dans L’art de se promener une réflexion sur la marche et ses bienfaits.

    À première vue, le sujet a tout pour me plaire : une ode à la lenteur, une célébration du vagabondage intérieur et extérieur, un éloge du corps en mouvement dans l’espace. Et pourtant, à la lecture de cet ouvrage, je suis resté mitigé. Il y a du bon dans ce texte, des passages intéressants, mais aussi des lourdeurs, des répétitions, et une approche qui manque parfois de souffle et de profondeur.


    Un texte ancien, une pensée parfois datée

    Il faut rappeler que Karl Gottlob Schelle écrit en 1802. Son texte appartient à une époque où la marche commence à être réévaluée comme une pratique noble, non plus seulement un moyen de déplacement, mais un acte de réflexion, une expérience spirituelle. Il précède ainsi les Romantiques et les philosophes piétons du XIXe siècle, et l’on peut saluer son intuition visionnaire.

    Là où le livre perd un peu en intérêt, c’est dans son ton trop descriptif et parfois moralisateur. Schelle ne cherche pas tant à nous faire ressentir la promenade qu’à nous dire comment elle devrait être pratiquée, pourquoi elle est bénéfique, et en quoi elle nous grandit.

    Or, la marche est avant tout une expérience sensorielle et intime. La réflexion de Schelle reste trop rationnelle, comme s’il s’agissait de convaincre un tribunal de la valeur de la promenade. On aurait aimé plus d’évasion, plus de poésie, plus de ressenti personnel.


    Les points forts du livre

    Malgré mes réserves, L’art de se promener a de réelles qualités.

    1. Un témoignage historique intéressant
      Schelle écrit à une époque où la marche est encore perçue comme une activité triviale. En cela, il s’inscrit dans un mouvement de réhabilitation, où la promenade devient un acte philosophique, esthétique et moral. Il est un précurseur de ce qui deviendra, plus tard, une tradition intellectuelle forte.

    2. Des réflexions pertinentes sur les bienfaits de la marche
      Schelle évoque les bienfaits physiques et mentaux de la promenade, et certains passages résonnent encore aujourd’hui. Il parle de la marche comme d’un équilibre entre le corps et l’esprit, comme un moyen de se recentrer et d’échapper aux troubles de l’âme.

    3. Un livre accessible
      Contrairement à certains traités philosophiques complexes, ce livre reste facile à lire. Il peut être une introduction intéressante à la réflexion sur la marche, même si d’autres auteurs ont, depuis, approfondi ce sujet avec plus de finesse.


    Les limites du livre

    1. Un ton professoral et un manque de lyrisme
      L’un des grands défauts du texte est son ton trop académique. On ne ressent pas chez Schelle la joie pure de la promenade, cette sensation de liberté, d’évasion, de dilatation de l’être que l’on retrouve chez un Rousseau ou un Thoreau.

    2. Un manque d’ancrage dans le sensible
      Schelle parle beaucoup de la promenade de manière théorique, mais il nous manque le vent dans les arbres, la sensation des pierres sous le pied, l’odeur de la terre après la pluie. Son texte aurait gagné à être plus incarné, plus sensoriel, plus vivant.

    3. Une approche parfois trop normative
      L’auteur ne se contente pas de vanter la marche, il semble vouloir dicter comment il faut se promener. Or, la beauté de la marche réside justement dans sa liberté absolue, dans le fait qu’elle ne répond à aucun dogme, aucun mode d’emploi.


    Un livre pour qui ?

    Si vous êtes passionné par l’histoire des idées, ce livre peut être intéressant, ne serait-ce que pour comprendre comment la marche est devenue un sujet philosophique. Mais si vous recherchez un texte vibrant, poétique, capable de vous donner envie de partir marcher dès la première page, mieux vaut vous tourner vers Henry David Thoreau (De la marche), Frédéric Gros (Marcher, une philosophie) ou encore Sylvain Tesson.


    Conclusion : Une lecture en demi-teinte

    L’art de se promener est un livre intéressant, mais pas captivant. Il propose une réflexion historique et philosophique sur la marche, mais manque d’émotion et de chair. Il reste une curiosité, un texte à lire pour comprendre une époque, mais pas une œuvre qui marque profondément l’âme du lecteur.

    En refermant ce livre, je n’ai pas eu cette irrésistible envie de chausser mes bottes et d’aller marcher. Or, pour un ouvrage qui prétend célébrer la promenade, c’est peut-être là son plus grand échec.

    David – Poète & Philosophe

  • Audio transcription :

    Dans le vaste paysage des revues littéraires contemporaines, certaines publications se distinguent par leur engagement esthétique, leur exigence éditoriale et leur ouverture sur le monde. C’est le cas de L’Ours Blanc, une revue littéraire indépendante qui trace son sillon avec discrétion mais détermination. À travers des textes de poésie, des traductions et des œuvres expérimentales, L’Ours Blanc incarne une certaine idée de la littérature : celle qui prend son temps, qui dialogue avec d’autres langues, qui cherche à faire résonner la voix des auteurs dans toute leur singularité.


    Une revue au format soigné et artisanal

    Dès le premier regard, L’Ours Blanc intrigue. Son format minimaliste, proche du livret, ses couleurs pastel et sa typographie élégante rappellent les revues littéraires d’un autre temps, celles qui faisaient le pari du papier comme espace de rencontre entre le texte et le lecteur. Rien d’agressif ou de commercial ici : chaque numéro est conçu comme un objet à part, un écrin où la littérature s’exprime sans concession.

    Le soin apporté à l’objet physique se reflète également dans le contenu : chaque numéro met à l’honneur un ou plusieurs auteurs, souvent traduits. On trouve ainsi dans les dernières parutions des textes d’Elena Rivera, poétesse et traductrice d’origine franco-américaine, ou encore de Sissi Tax, écrivaine autrichienne dont l’œuvre explore les zones de friction entre le langage et l’identité.


    Un espace de traduction et de découverte

    L’un des aspects remarquables de L’Ours Blanc est son engagement envers la traduction. La revue se veut un pont entre différentes langues et sensibilités, mettant en avant des auteurs internationaux tout en offrant au lecteur francophone des traductions de grande qualité. Chaque texte est accompagné du nom du traducteur, soulignant ainsi l’importance du travail d’interprétation et d’adaptation.

    Dans le numéro d’automne 2024, on retrouve ainsi Elena Rivera, traduite de l’anglais par Nathalie Koble, et Sissi Tax, dont le texte a été transposé de l’allemand par Vincent Barras et RJ. Ces choix éditoriaux montrent une volonté d’ouvrir la poésie française à d’autres traditions, d’autres rythmes, d’autres manières d’envisager le langage.

    Dans un monde littéraire souvent tourné vers l’instantanéité et la nouveauté à tout prix, L’Ours Blanc prend le contrepied en s’ancrant dans un temps plus long, celui de la lecture attentive et de la transmission.


    Un prix accessible et une diffusion confidentielle

    Autre particularité de la revue : son prix. À 6 euros l’exemplaire, L’Ours Blanc reste accessible à tous ceux qui souhaitent s’immerger dans une littérature exigeante sans que cela devienne un luxe. Cette politique tarifaire s’inscrit dans une logique de diffusion restreinte mais engagée, loin des circuits commerciaux traditionnels.

    Il est possible de s’abonner directement à la revue grâce à un formulaire d’inscription inclus dans chaque numéro. Un choix qui rappelle les revues militantes et littéraires du début du XXe siècle, où l’abonnement était souvent la seule manière de soutenir la publication et d’assurer sa pérennité.


    Pourquoi lire L’Ours Blanc ?

    Dans un monde où la littérature est parfois réduite à une logique de marché, où l’édition privilégie les textes formatés et rentables, L’Ours Blanc se dresse comme un bastion de résistance. C’est une revue qui s’adresse à ceux qui aiment la poésie pour ce qu’elle est : un art du langage, une manière d’explorer le réel par les mots, un dialogue entre les langues et les époques.

    Lire L’Ours Blanc, c’est :

    • Découvrir des auteurs et autrices peu connus en France, mais qui comptent dans la scène littéraire internationale.
    • Explorer des textes traduits avec soin, où chaque mot est pesé et réfléchi.
    • Posséder un objet éditorial de qualité, pensé pour durer et se relire.
    • Soutenir une publication indépendante, loin des diktats de l’édition grand public.

    Si vous cherchez une revue qui allie exigence, curiosité et ouverture, L’Ours Blanc est sans aucun doute une découverte à faire.


    Où se procurer L’Ours Blanc ?

    La revue est disponible via abonnement ou en commande directe. Si vous souhaitez la découvrir, je vous invite à visiter leur site internet.

    Et vous, connaissez-vous L’Ours Blanc ? Lisez-vous d’autres revues indépendantes qui mériteraient d’être mises en lumière ? N’hésitez pas à partager vos recommandations en passant par le formulaire de contact du site !

  • Audio transcription :

    Sur VoiePoetique.com, nous aimons la poésie qui éclaire, qui interroge l’âme humaine et qui fait résonner en nous quelque chose d’intime et de profond. Pour plus de lumière de Charles Juliet, anthologie personnelle couvrant la période 1990-2012, est une œuvre qui s’inscrit pleinement dans cette quête. Publié dans la collection Poésie/Gallimard, ce recueil est une invitation à parcourir les méandres d’une existence en quête d’authenticité et de clarté intérieure.

    Charles Juliet : un écrivain du dépouillement

    Avant d’entrer dans le livre, il faut s’arrêter un instant sur son auteur. Charles Juliet est un homme du silence et de l’écoute. Né en 1934, il a traversé une enfance marquée par l’absence et la solitude, des expériences qui nourriront toute son œuvre. Ce n’est pas un poète flamboyant ni un écrivain à l’ego surdimensionné, mais un homme qui creuse, qui cherche à saisir ce qui, en nous, demande à être révélé. Il appartient à cette lignée d’écrivains habités par la nécessité de dire le plus simplement possible ce qui touche à l’essence de l’être.

    Dans un entretien, il disait :

    « Écrire, c’est aller à la rencontre de soi-même, accepter d’affronter ses failles, ses ombres, pour mieux en extraire la lumière. »

    Et c’est exactement ce que propose Pour plus de lumière.

    Un recueil comme un parcours initiatique

    Ce livre est une anthologie, une sélection de textes puisés dans différentes périodes de son écriture. Ce n’est donc pas un recueil homogène mais une cartographie de l’itinéraire intérieur d’un homme en quête de dépouillement.

    Trois axes se dégagent de cet ouvrage :

    1. L’apprentissage du silence et de l’écoute
      Juliet est un poète de la retenue. Il écrit avec peu de mots, avec une économie qui rappelle parfois Jaccottet ou Char. Ses vers sont souvent épurés, presque nus. Il cherche à atteindre une forme de vérité en refusant toute emphase.
    2. L’exploration du vide et du manque
      Dans ces poèmes, on retrouve une tension entre l’absence et la plénitude. Juliet a connu la souffrance, mais il ne la dramatise pas. Il l’accueille comme une matière à transformation, comme un élément fondateur de l’être. Ses poèmes évoquent souvent ce passage entre l’ombre et la lumière, entre la détresse et l’apaisement.
    3. La recherche d’une lumière intérieure
      Ce titre Pour plus de lumière n’est pas anodin. Juliet ne parle pas de la lumière extérieure, de la clarté visible, mais de cette lumière qui se construit à l’intérieur de soi, par l’écriture, par la méditation, par l’acceptation du silence.

    Une poésie qui touche à l’essentiel

    Ce qui frappe à la lecture, c’est cette simplicité profonde. Il ne cherche pas l’effet, il n’ajoute rien d’inutile. Il écrit comme on sculpte la pierre, en retirant ce qui est de trop pour faire apparaître ce qui doit être vu. Ses poèmes sont des paroles d’ombre et de lumière, des respirations dans un monde souvent trop bruyant.

    Voici un extrait qui illustre bien cette quête :

    Il a suffi d’un pas
    un simple pas
    pour que s’ouvre l’espace
    et que tout ce qui était trouble
    se dissolve dans l’air clair du matin

    Ce poème, comme tant d’autres dans le recueil, montre cette capacité qu’a Juliet à suggérer, à inviter le lecteur à ressentir par lui-même plutôt qu’à lui imposer une idée ou un sentiment.

    Pourquoi lire Pour plus de lumière ?

    Parce qu’il est rare de croiser un poète qui ne cherche pas à impressionner mais simplement à être vrai. Parce que ce livre est une initiation au regard intérieur, à cette capacité de voir au-delà des apparences et d’accueillir le monde dans sa vérité la plus dépouillée.

    Ce n’est pas un recueil qu’on lit d’une traite. C’est un livre à ouvrir au hasard, à lire en silence, comme on écoute le vent passer dans les arbres. Un livre pour les âmes en quête de profondeur et de clarté.

    Conclusion : un livre à garder près de soi

    Pour plus de lumière est une œuvre qui accompagne. Ce n’est pas un livre démonstratif, ce n’est pas un livre qui s’impose. C’est un murmure, une présence qui éclaire doucement. Un compagnon de route pour celles et ceux qui cherchent une poésie qui apaise et qui ouvre des chemins.

    Sur VoiePoetique.com, où nous aimons la poésie qui résonne, ce livre trouve naturellement sa place. Il est un rappel que parfois, la lumière la plus précieuse est celle qui vient du silence.

    David – Poète & Philosophe

  • Audio transcription :

    Dans un monde qui semble souvent éloigné des sagesses anciennes, l’ouvrage Comment Devenir un Philosophe Grec – Exercices pratiques de Marc-Antoine Gavray et Gaëlle Jeanmart propose une exploration fascinante de la philosophie grecque à travers une approche pratique et contemporaine. Ce livre, publié aux éditions PUF, ne se contente pas de présenter les grands concepts des penseurs antiques comme Socrate, Platon ou Épicure : il nous invite à les intégrer dans notre vie quotidienne.

    Une philosophie vécue

    Les auteurs s’inscrivent dans la tradition des exercices spirituels évoquée par Pierre Hadot, philosophe célèbre pour avoir révélé la dimension pratique et existentielle de la philosophie antique. Selon cette perspective, la philosophie grecque n’était pas qu’une activité intellectuelle, mais un art de vivre, une manière de cultiver l’âme et d’atteindre l’eudaimonia, cet état de sérénité et de plénitude.

    Structure et contenu de l’ouvrage

    Le livre est divisé en chapitres thématiques, chacun centré sur un aspect essentiel de la vie philosophique grecque :

    1. Se connaître soi-même : L’inscription au fronton du temple de Delphes, Gnothi seauton, sert de point de départ pour une réflexion sur l’introspection et la quête de la vérité intérieure. Les exercices pratiques proposés invitent le lecteur à identifier ses valeurs et à comprendre ses émotions.
    2. Maîtriser ses passions : Les stoïciens, comme Épictète ou Marc Aurèle, prônent une maîtrise des affects pour atteindre une tranquillité d’esprit. Le livre suggère des pratiques pour cultiver l’indifférence aux choses extérieures et se concentrer sur ce qui dépend réellement de nous.
    3. Vivre en harmonie avec la nature : Les auteurs explorent la vision cosmologique des Grecs, notamment celle des épicuriens, qui voient dans l’univers un ordre naturel avec lequel nous devons nous accorder. Les exercices invitent à observer la nature, à méditer sur sa beauté et à s’y reconnecter.
    4. L’éthique de la relation aux autres : À travers des concepts comme l’amitié (philia) ou le souci du bien commun, l’ouvrage montre que vivre en philosophe implique également de cultiver des relations éthiques et bienveillantes.

    Chaque chapitre se termine par des exercices concrets, comme des journaux de réflexion, des méditations ou des dialogues socratiques à reproduire dans son quotidien.

    Une invitation à une transformation personnelle

    Ce livre n’est pas un traité théorique. Il s’agit d’une véritable boîte à outils pour quiconque souhaite vivre selon les idéaux des philosophes grecs. Les auteurs insistent sur la discipline nécessaire pour adopter une telle approche de vie, mais ils montrent aussi comment, petit à petit, cette discipline peut mener à une existence plus authentique et plus libre.

    Anecdotes et contexte

    L’ouvrage s’appuie également sur des anecdotes historiques pour illustrer ses propos. Par exemple, il évoque l’épisode où Diogène de Sinope, le philosophe cynique, s’est moqué d’Alexandre le Grand en lui demandant simplement de se retirer de son soleil. Ce geste incarne à la fois le rejet des vanités du pouvoir et l’idée stoïcienne de contentement face à ce qui est essentiel.

    Un pont entre hier et aujourd’hui

    La pertinence de ce livre réside dans sa capacité à rendre vivante et accessible une tradition qui pourrait sembler éloignée de nos préoccupations modernes. À l’heure où le stress, l’hyperconnexion et l’individualisme dominent, Comment devenir un philosophe grec offre une alternative riche de sens : une vie centrée sur la réflexion, la simplicité et l’harmonie.

    Extrait marquant

    Pour conclure cette chronique, voici un passage particulièrement inspirant tiré du livre, qui résume bien l’essence de cette philosophie :

    « Être philosophe, c’est se tenir debout face à l’immensité de l’univers, conscient de notre petitesse mais aussi de notre appartenance à ce tout, et choisir, chaque jour, de vivre avec sagesse, courage et humanité. »

    Cet ouvrage est une invitation à renouer avec des pratiques qui, bien qu’anciennes, résonnent encore profondément aujourd’hui. Une lecture incontournable pour tous ceux qui aspirent à une vie plus libre et plus éclairée.

    David – Poète & Philosophe

  • Audio transcription :

    Dans son recueil La Présence pure, Christian Bobin, à travers ses textes empreints de lumière et de silence, nous offre une exploration bouleversante de l’essence même de la vie. Ce livre, paru dans la collection Poésie de Gallimard, se situe à la croisée de la méditation et de la poésie. Bobin y déploie une écriture où chaque mot semble taillé pour révéler l’éphémère et l’infini à la fois.

    Il est un des poètes qui m’a le plus influencé. Je m’avoue très chanceux d’avoir pu le côtoyer dans notre époque et d’avoir pu l’entendre développer sa poésie de son vivant. La pertinence de son regard, de son esprit m’a touché sur à peu prêt l’ensemble de son œuvre que je vous invite à découvrir, si cela n’est pas déjà fait.

    Une Écriture de l’Essentiel

    L’écriture de Christian Bobin se caractérise par une apparente simplicité. Mais sous cette épure, une profondeur vertigineuse se déploie. La Présence pure n’est pas seulement une suite de textes, c’est une suite de moments capturés, comme si l’auteur nous tendait un miroir pour contempler la beauté de ce qui, d’ordinaire, passe inaperçu.

    Bobin s’attarde sur les détails. Un rayon de soleil traversant une fenêtre, un sourire qui éclaire un visage, le bruissement des feuilles dans le vent… Ces petits riens deviennent chez lui des épiphanies, des révélations de la présence du divin dans le quotidien. À travers cette attention portée à l’instant, Bobin nous invite à ralentir, à respirer, à voir.

    La Présence comme Résistance

    La Présence pure est aussi un acte de résistance face à un monde dominé par la vitesse et le bruit. Dans une société où tout semble devoir être mesuré, productif, utile, Bobin s’élève avec douceur pour chanter la gratuité de la contemplation, la richesse de l’inutile.

    Cette présence, il la décrit comme un état d’être où l’on se rend disponible au monde et aux autres. Ce n’est pas une présence conquérante ou dominante, mais une présence humble, réceptive, qui accueille ce qui est, tel que c’est.

    L’Invisible au Cœur des Textes

    L’un des thèmes centraux du livre est l’invisible. Bobin nous rappelle que ce qui compte le plus dans la vie ne se voit pas, ou du moins pas avec les yeux. L’amour, la beauté, la foi… Autant de réalités qui échappent aux cadres, aux chiffres, aux écrans.

    Dans La Présence pure, chaque texte est une tentative d’approcher cet invisible, de le nommer sans le figer. Et dans cette quête, Bobin rejoint la grande tradition mystique, où le langage est à la fois un pont et une limite face à l’indicible.

    Une Expérience Intime et Universelle

    Lire Bobin, c’est se sentir à la fois proche de lui, comme si chaque mot avait été écrit pour nous, et proche de soi, car ses mots résonnent avec nos propres expériences, nos propres questionnements. Mais c’est aussi une ouverture à l’universel, car en parlant de l’invisible, de la présence, de l’éphémère, Bobin parle de ce qui nous relie tous.

    Une Écriture Habitée par la Lumière

    Si la mort est présente en filigrane dans ce recueil — comme elle l’est souvent chez Bobin —, elle n’est jamais une fin. Elle est plutôt une ouverture, un passage, un rappel de la préciosité de chaque instant. Et cette lumière qui traverse la mort illumine chaque page, chaque mot, chaque silence du livre.

    Anecdotes et Inspirations

    Il est intéressant de noter que l’écriture de Christian Bobin est souvent nourrie par des moments de solitude et de retrait. Dans plusieurs entretiens, il a confié que c’est dans ces instants de silence qu’il trouve son inspiration. Pour lui, écrire, c’est avant tout être à l’écoute : à l’écoute de soi, des autres, du monde.

    Une anecdote touchante raconte comment Bobin, après avoir terminé un manuscrit, aimait se promener longuement dans les forêts de son Charolais natal. Ces marches, selon lui, étaient une manière de laisser les mots trouver leur place, de les libérer.

    Un Poème pour Clôturer

    Pour conclure cette chronique, voici un extrait qui capture l’esprit de La Présence pure :

    « Le plus grand mystère n’est pas dans les étoiles ou dans la mer.

    Le plus grand mystère est dans le battement de ton cœur,

    Dans ce silence qui parle lorsque tu regardes le monde

    Avec les yeux d’un enfant. »

    Cet extrait résume magnifiquement l’œuvre de Bobin : une invitation à retrouver un regard neuf sur le monde, à embrasser l’instant présent, à honorer la vie dans sa plus grande pureté. La Présence pure est un livre qui se savoure, qui se respire, qui se vit. Il ne laisse jamais indemne, mais il guérit toujours un peu.

    David – Poète & Philosophe

  • Audio transcription :

    Dans l’univers des idées et des pratiques philosophiques anciennes, peu d’auteurs ont su révéler avec autant de clarté et de profondeur l’essence de la philosophie antique que Pierre Hadot.

    Son ouvrage « Exercices spirituels et philosophie antique », publié par Albin Michel, est une exploration de l’enseignement des grands philosophes de l’Antiquité, présenté sous l’éclairage particulièrement enrichissant des exercices spirituels.

    Cet article se propose de vous emmener au cœur de ce livre fascinant, où la philosophie se conçoit non pas simplement comme un discours abstrait, mais comme une pratique quotidienne, un art de vivre.

    Une Philosophie Active : Vivre Plutôt que Théoriser

    Pierre Hadot démarre avec une idée fondamentale : la philosophie antique n’était pas d’abord une construction théorique ou une activité purement intellectuelle. Elle était avant tout une manière de vivre, un ensemble de pratiques concrètes qui visaient à transformer l’existence. Hadot appelle ces pratiques des exercices spirituels, c’est-à-dire des activités qui transforment la perception du monde et la manière dont on s’y engage. Pour les philosophes antiques tels que les Stoïciens, les Épicuriens ou encore les Platoniciens, philosopher signifiait s’exercer quotidiennement à être sage, maîtriser ses passions, et appréhender le monde avec objectivité et recul.

    Cette notion d’exercices spirituels est centrale chez Hadot, car elle redonne à la philosophie sa dimension pratique, qui a été trop souvent éclipée par les exigences académiques modernes. Pour Hadot, la philosophie antique consistait à vivre en harmonie avec soi-même, avec la nature, et avec les autres. Les exercices spirituels tels que la méditation, l’examen de conscience, la contemplation de la nature ou encore l’entraînement à la vertue étaient autant de moyens pour atteindre la paix intérieure et l’eudaimonia — la « vie bonne ».

    Redécouvrir la Sagesse des Philosophes Antiques

    Hadot se concentre sur plusieurs écoles philosophiques, notamment le Stoïcisme, l’Épicurisme, et le Néoplatonisme. Il montre comment chaque école préconisait une série d’exercices conçus pour guérir l’âme de ses tourments, réduire les désirs superflus, et apprendre à se concentrer sur ce qui dépend vraiment de nous. Chez les Stoïciens, par exemple, l’accent est mis sur la distinction entre ce qui est en notre pouvoir et ce qui ne l’est pas, ce qui conduit à une profonde libération vis-à-vis des attachements irrationnels.

    L’Épicurisme, quant à lui, valorise la poursuite de plaisirs simples et naturels, mais insiste sur la prudence et l’amitié comme éléments essentiels au bonheur. Les disciples d’Épicure s’entraînaient à la méditation sur la mort — le fameux memento mori — pour relativiser leurs peurs et se recentrer sur les plaisirs authentiques de l’existence.

    Le Néoplatonisme, pour sa part, engageait l’âme sur un chemin ascendant de contemplation, cherchant l’unité avec l’Intelligible, la véritable source de la réalité. Ces différents exercices spirituels formaient un ensemble d’outils destinés à ouvrir la conscience à des niveaux supérieurs de réflexion et de perception, guidant ainsi l’individu vers un accomplissement spirituel.

    Philosopher Comme Manière de Vivre

    Ce qui est particulièrement fascinant dans la lecture de Pierre Hadot, c’est sa manière de faire revivre ces pratiques philosophiques pour notre époque contemporaine. Il montre à quel point ces enseignements sont actuels et peuvent encore inspirer notre vie quotidienne. Hadot ne présente pas seulement la philosophie antique comme une matière historique, mais comme une source vive de sagesse, capable de nous aider à surmonter les pressions de la vie moderne, à retrouver une certaine tranquillité d’esprit, et à réévaluer ce qui compte vraiment.

    Pour Hadot, l’exercice spirituel n’est pas un acte isolé, mais une pratique répétée qui doit imprégner toute notre existence. Philosopher, dans cette perspective, signifie cultiver l’âme comme on cultive un jardin. Cela demande patience, persévérance, et détermination — des qualités que les philosophes antiques cherchaient à développer par des exercices quotidiens.

    Pourquoi Lire Pierre Hadot Aujourd’hui ?

    Lire « Exercices spirituels et philosophie antique » aujourd’hui, c’est redécouvrir l’essence même de la philosophie : une recherche de sagesse qui se pratique au quotidien, une voie de transformation personnelle. Dans un monde souvent déchiré par l’agitation et le bruit, la lecture de Hadot nous invite à prendre du recul, à entrer en dialogue avec les Anciens et à intégrer à notre vie moderne des pratiques de sagesse intemporelles.

    Que vous soyez amateur de philosophie, poète en quête d’émerveillement ou simplement à la recherche d’une façon de vivre plus sereine, ce livre offre des pistes réelles pour réévaluer votre quotidien. Hadot nous rappelle que la sagesse n’est pas un idéal abstrait, mais une pratique constante, un chemin sur lequel chaque pas compte.

    Conclusion

    « Exercices spirituels et philosophie antique » est une invitation à la méditation et à la transformation de soi. Pierre Hadot, par son érudition et sa sensibilité, redonne vie à des pratiques ancestrales qui, bien que souvent négligées aujourd’hui, n’ont jamais été aussi nécessaires. En ces temps où l’on cherche souvent à combler le vide existentiel par des distractions éphémères, Hadot nous propose de retrouver le vrai sens de la philosophie : l’art de mener une vie bonne et heureuse, malgré les incertitudes du destin.

    Si vous souhaitez explorer comment la philosophie antique peut enrichir votre propre cheminement spirituel, ce livre est un compagnon idéal. Pourquoi ne pas commencer aujourd’hui votre propre exercice spirituel, en suivant les traces des grands sages de l’Antiquité ?

    David – Poète & Philosophe

  • Audio transcription :

    Dans le silence feutré d’une librairie, un livre attire notre regard. Sa couverture sobre, édité par Flammarion, porte le titre « Lettres à un jeune poète » de Rainer Maria Rilke. Ce recueil, traduit et présenté par Claude Porcell, nous invite à un voyage intime au cœur de la création artistique et de l’existence humaine.

    Genèse d’une correspondance intemporelle

    Entre 1903 et 1908, dix lettres s’envolent de la plume de Rilke vers un jeune aspirant poète, Franz Xaver Kappus. Ces missives, écrites alors que Rilke n’a lui-même que 28 ans au début de cet échange, ne seront publiées qu’en 1929, trois ans après la mort du poète. L’édition Flammarion que nous tenons entre nos mains est le fruit d’un travail minutieux de traduction et de présentation par Claude Porcell, offrant au lecteur francophone une porte d’entrée dans l’univers rilkéen.

    L’éclosion d’une sagesse poétique

    Au fil des pages, nous découvrons bien plus que de simples conseils littéraires. Rilke, tel un jardinier patient, cultive dans l’esprit de son jeune correspondant les graines d’une philosophie de vie profondément ancrée dans la création artistique.

    La solitude, terreau fertile de la création

    Rilke nous murmure que la solitude n’est pas un vide à fuir, mais un espace sacré à cultiver. Il écrit : « Une seule chose est nécessaire : la solitude. La grande solitude intérieure. » Cette solitude, loin d’être un isolement stérile, devient le creuset où l’artiste forge son œuvre et se forge lui-même. Elle est l’antichambre de la création, le silence nécessaire pour entendre la voix de sa propre vérité.

    La patience, compagne de l’artiste

    Dans un monde qui valorise l’instantané, Rilke nous rappelle la vertu de la patience. « Soyez patient envers tout ce qui n’est pas résolu dans votre cœur », conseille-t-il. Cette patience n’est pas passive, mais active. Elle est l’art de laisser mûrir les expériences, de permettre aux questions de résonner en nous jusqu’à ce qu’elles trouvent leur propre réponse. L’artiste, selon Rilke, doit apprendre à vivre les questions plutôt que de chercher frénétiquement des réponses immédiates.

    L’incertitude, muse de la création

    Rilke embrasse l’incertitude comme une amie précieuse de l’artiste. Il nous invite à « aimer les questions elles-mêmes, comme des chambres fermées et des livres écrits dans une langue très étrangère. » Cette approche transforme l’angoisse de l’inconnu en une curiosité fertile, faisant de l’incertitude non pas un obstacle, mais un tremplin vers la créativité.

    L’authenticité, essence de l’art véritable

    Au cœur de la philosophie de Rilke se trouve la quête d’authenticité. Il exhorte le jeune poète à chercher au plus profond de lui-même la source de son art. « Allez en vous-même », écrit-il. Cette introspection n’est pas narcissique, mais une plongée courageuse dans les profondeurs de l’être, là où réside la vérité personnelle de chacun, seule capable de donner naissance à un art authentique et universel.

    L’art et la vie, une danse inséparable

    Rilke efface la frontière artificielle entre l’art et la vie quotidienne. Pour lui, l’art n’est pas une activité séparée, mais une manière d’être au monde. Il encourage à voir la beauté dans les gestes les plus simples, à transformer chaque expérience en matière poétique. Ainsi, la vie devient elle-même une œuvre d’art, et l’artiste, un témoin attentif de la beauté cachée du monde.

    Un héritage vivant

    Plus d’un siècle après leur écriture, ces lettres continuent de résonner avec une force étonnante. Elles ne sont pas seulement un guide pour les poètes, mais une invitation à tous ceux qui cherchent à vivre une vie plus authentique et créative.

    Rilke nous rappelle que l’art véritable naît de la nécessité intérieure, non de la volonté de plaire ou de se conformer. Il nous encourage à embrasser nos doutes, nos peurs, nos échecs comme autant de matériaux précieux pour notre croissance artistique et personnelle.

    Conclusion : Une ode à la vie créative

    L’édition Flammarion des « Lettres à un jeune poète », enrichie par la traduction sensible de Claude Porcell, est bien plus qu’un simple livre. C’est une fenêtre ouverte sur l’âme d’un des plus grands poètes du XXe siècle, une invitation à explorer les profondeurs de notre propre créativité.

    En refermant ce livre, nous comprenons que le véritable voyage du poète, de l’artiste, n’est pas vers la gloire ou la reconnaissance, mais vers le cœur même de son être. Rilke nous rappelle que la poésie, comme toute forme d’art véritable, n’est pas quelque chose que l’on fait, mais quelque chose que l’on est.

    Ainsi, ces lettres deviennent un phare pour tous ceux qui naviguent sur les eaux tumultueuses de la création, rappelant que la vraie réussite n’est pas dans l’œuvre achevée, mais dans la transformation intérieure qu’elle opère en nous. Elles nous invitent à vivre poétiquement, à faire de notre existence même une œuvre d’art en perpétuel devenir.

    Vous pouvez vous procurer le livre directement sur le site des éditions Flammarion : Lettres à un jeune poète et autres lettres – Rainer Maria Rilke – Flammarion – Poche – Librairie Gallimard PARIS

    David – Poète & Philosophe

  • Audio transcription :

    Dans le paysage littéraire contemporain, un ouvrage se détache par sa fraîcheur et sa profondeur : « La randonnée du cœur » de Phylis Mercadier. Publié aux éditions Le Passeur en 2021, ce roman nous invite à une odyssée intérieure aussi poignante qu’inspirante.

    Genèse d’un périple littéraire

    Phylis Mercadier, auteure française au parcours atypique, nous offre avec « La randonnée du cœur » bien plus qu’un simple récit de voyage. Ce roman, fruit d’une expérience personnelle transformée en fiction, nous plonge dans les méandres de l’âme humaine à travers le prisme d’une randonnée sur le chemin de Compostelle.

    Un cheminement physique et spirituel

    Le pas comme métronome de l’âme

    Dès les premières pages, nous suivons les pas de Cécile, une femme qui, à l’aube de la cinquantaine, décide de partir sur les chemins de Compostelle. Chaque foulée sur le sentier devient le battement d’un cœur qui réapprend à vivre. Mercadier nous rappelle avec délicatesse que le mouvement du corps peut être le catalyseur d’une profonde transformation intérieure.

    La nature, miroir de nos états d’âme

    Au fil des kilomètres parcourus, la nature se fait tour à tour confidente et miroir. Les paysages changeants du chemin reflètent les fluctuations émotionnelles de Cécile. Un orage violent devient l’écho d’une colère longtemps réprimée, tandis qu’une aube paisible symbolise la naissance d’un nouvel espoir. Mercadier tisse ainsi une toile subtile entre le monde extérieur et l’univers intérieur de son héroïne.

    Les rencontres, catalyseurs de changement

    Sur le chemin, Cécile croise d’autres pèlerins, chacun portant son propre fardeau d’histoires et d’espoirs. Ces rencontres éphémères mais intenses sont autant de miroirs dans lesquels elle se découvre. Mercadier nous rappelle que c’est souvent à travers l’autre que l’on apprend à se connaître soi-même.

    Une quête universelle

    Le courage d’affronter son passé

    Au cœur de « La randonnée du cœur » se trouve le thème universel de la confrontation avec son passé. Cécile, pas après pas, dénoue les fils emmêlés de son histoire personnelle. Mercadier aborde avec sensibilité les thèmes du deuil, du pardon et de la réconciliation avec soi-même. Elle nous montre que le véritable courage réside parfois dans la simple décision d’avancer, malgré les blessures du passé.

    La redécouverte de soi

    Le chemin de Compostelle devient pour Cécile un parcours initiatique. Loin de ses repères habituels, elle redécouvre des facettes oubliées d’elle-même. Mercadier explore avec finesse cette renaissance, nous rappelant que nous sommes bien plus que les rôles que nous endossons dans notre vie quotidienne.

    L’acceptation comme clé de la liberté

    Au fil des pages, nous assistons à l’évolution de Cécile vers une plus grande acceptation d’elle-même et de son histoire. Mercadier nous montre que c’est souvent dans cette acceptation que réside la véritable libération. Le fardeau que porte Cécile s’allège non pas parce qu’il disparaît, mais parce qu’elle apprend à l’intégrer dans son histoire.

    Une prose qui touche l’âme

    La force de « La randonnée du cœur » réside aussi dans la prose de Mercadier. Son écriture, à la fois simple et profonde, parvient à toucher le cœur du lecteur. Elle manie avec dextérité la métaphore, faisant du chemin de Compostelle non seulement un lieu géographique, mais aussi un paysage intérieur que chacun peut explorer.

    Un message d’espoir

    À travers le voyage de Cécile, Mercadier nous offre un message d’espoir. Elle nous rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour se réinventer, pour guérir, pour aimer à nouveau. « La randonnée du cœur » est une ode à la résilience humaine, à notre capacité à nous relever et à trouver un sens même dans les moments les plus sombres.

    Conclusion : Une invitation au voyage intérieur

    « La randonnée du cœur » de Phylis Mercadier est bien plus qu’un roman sur le chemin de Compostelle. C’est une invitation à entreprendre notre propre voyage intérieur, à oser nous confronter à nos zones d’ombre pour mieux embrasser notre lumière.

    En refermant ce livre, on ne peut s’empêcher de ressentir l’envie de lacer ses chaussures et de partir à l’aventure, que ce soit sur les sentiers de Compostelle ou sur les chemins de notre propre cœur. Mercadier nous rappelle avec grâce que le plus grand voyage que nous puissions entreprendre est celui qui nous mène à nous-mêmes.

    Ainsi, « La randonnée du cœur » s’inscrit dans la lignée des grands récits initiatiques, offrant au lecteur non seulement une histoire touchante, mais aussi un miroir dans lequel contempler sa propre quête de sens et d’authenticité.

    Pour vous procurer l’ouvrage, suivez le lien vers la librairie Gallimard : La randonnée du coeur – Philys Mercadier – Books On Demand – Grand format – Librairie Gallimard PARIS

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